C’est le résultat d’une étude relative au temps de travail effectué par les français, publiée par Harris Interactive: 33% des français auraient ainsi déjà triché avec la pointeuse installée sur leur lieu de travail. La première cause de cette triche proviendrait du fort taux de stress généré par un marché de l’emploi assez instable.
Mais pourquoi un tiers des Français agit ainsi?
Plusieurs éléments ressortent de l’enquête. Tout d’abord, les Français ont de moins en moins confiance en l’emploi. Ils pensent donc qu’en réalisant un travail correct, cela sera jugé insuffisant par leur hiérarchie en cas de licenciement économique.
Morale: il faut en faire plus, ou du moins, le faire croire aux autres.
L’enquête révèle aussi l’inquiétude des salariés face à la santé économique de leur entreprise.
La cause de la pression hiérarchique est appuyée par le constat de la même étude sur les employés à travers le monde. Ainsi, plus de 70% des Chinois et des Indiens avouent avoir déjà triché avec la pointeuse ! La France est donc assez bien disciplinée au regard des champions de la triche. Cette pratique ne serait donc que le miroir dans lequel se reflète le malaise d’une société face à l’employabilité. Vient ensuite la nature de l’activité salariale, qui n’a pas la cote, ce qui ne fait qu’accentuer le phénomène, puisque un tiers des salariés ne sont pas heureux de commencer leur journée de travail.
La pointeuse biométrique pour réduire la tricherie
L’étude, publiée par Harris Interactive, a très vite donné des idées à la société Kronos, une entreprise spécialisée dans la gestion du temps. Celle-ci s’est appuyée sur ces chiffres pour lancer sa pointeuse dernier-cri : la pointeuse biométrique, avec laquelle il est donc très compliqué de frauder.
Car les employés fraudeurs indiquent, via l’enquêteur, leurs moyens de triche favoris, comme : faire pointer un collègue à sa place quand on arrive en retard, déjeuner devant son ordinateur et donc, ne pas pointer alors qu’on surfe sur des sites de vente en ligne, ou encore, ne pas dépointer pour rester au bureau afin de fêter un pot de départ. Soit, des heures passées au bureau, certes, mais non productives.
La fin de la pointeuse mécanique?
Néanmoins, il est trop tôt pour annoncer la mort de la pointeuse mécanique, et de la badgeuse classique. En raison du coût élevé d’installation de sa petite sœur biométrique, notre bonne vieille pointeuse à badges a encore de beaux jours devant elle, comme le prouve le nombre de sites qui la présente à travers leurs pages. La plupart des entreprises n’ont pas le budget nécessaire à l’installation de ce type de machine high tech, mais il y’a fort à parier qu’elles se démocratiseront au fur et à mesure des années.
Alors, fini la triche à l’heure de pointer et dépointer au bureau ?
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