Installer son entreprise au sein d’un « tiers lieu » et partager son espace de travail en compagnie d’indépendants et de freelance (scientifiques artistes, consultants, développeurs), voilà une réorganisation du travail qui a le vent en poupe, parce qu’elle favorise l’échange, l’ouverture, et la compétitivité. 

Un enjeu industriel majeur.

D’ici une dizaine d’années, certains observateurs prédisent que le coworking constituera une industrie majeure, au même titre que l’hôtellerie ou la restauration, dans la mesure où ce secteur d’intervention basé sur la réorganisation du travail implique une immense diversité d’acteurs et de services. Voilà pourquoi, alors même que la France traine encore la patte et l’investissement, les groupes immobiliers et les fonds d’investissement américains turbinent en la matière. L’enjeu est capital : il s’agit de créer, à l’image des réseaux sociaux, un environnement social de travail à la fois collaboratif et innovant. Dans l’idée que la mixité des métiers et des statuts allié au partage des compétences et des objectifs entraine une émulation essentielle et ultra productive, les entreprises traditionnelles jettent un œil de plus en plus intéressé sur cette façon de travailler avec sans pour autant se menotter.

L’attrait du réseau.

Enclines à remettre en question les théories pyramidales de l’organisation du travail et désireuses de dynamiser leur réseau et leur créativité, certaines entreprises européennes envisagent la création de leurs propres espaces de coworking, tandis que d’autres font appel à des structures existantes, afin de mettre leurs salariés en contact avec des journalistes, des entrepreneurs, des traducteurs, des comédiens ou encore des traders, et de récolter les fruits d’une intelligence collective savamment dosée, et diversement forfaitisée (généralement quelques centaines d’euros par mois, ou quelques dizaines d’euros par jour).

 

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