La loi « Activité et Croissance » défraie les chroniques et oppose les foules, surtout au sujet du travail dominical, qui consisterait à autoriser tous les commerces à ouvrir au maximum douze dimanches par an, et cinq au minimum selon la décision du maire de la commune dans laquelle se trouve le commerce.

S’ajouterait également, pour toute l’année, le travail dominical et en soirée pour les zones jugées les plus touristiques. De cette façon, les commerces des grandes gares pourront ouvrir le dimanche (comme le font actuellement ceux des aéroports.)

Ces « zones » ne sont pas encore définies, mais le but ultime est d’éviter que des touristes ne préfèrent voyager à Londres ou Barcelone plutôt qu’à Paris, du fait que leurs commerces soient ouverts les dimanches.

D’un point de vue « compensation » (nous entendons par là, rémunération), Emmanuel Macron a confié la mission des négociations aux partenaires sociaux qui disposent d’un délai de trois ans. Au-delà de ce temps parti, les commerces seront maintenus fermés si aucun accord n’a été trouvé d’ici là. De plus, le ministère de Bercy garantit qu’aucun salarié ne travaillera un dimanche s’il ne le souhaite pas. Ainsi, le travail dominical repose sur la base du volontariat.

Cette nouvelle disposition marque-t-elle la fin du seul jour de repos commun à tous les travailleurs (ou presque) ? Et quels en seraient les avantages ?

D’aucuns s’accordent à dire qu’au lieu d’accroître la consommation hebdomadaire, cela va simplement la répartir de façon plus homogène sur la semaine. D’autres pensent que les clientèles nippones et chinoises seront plus attirées par cette ouverture et fuiraient moins vers les autres capitales européennes qui ouvrent déjà. Plus encore que les étrangers, les « défenseurs de l’extension du travail dominical » affirment que, bien que cela représente un certain changement dans les modes de consommation, ce dernier ne pourra être que bénéfique car certains consommateurs n’ont d’autre choix que de faire leurs courses le dimanche.

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