Une étude Randstad et de l’Observatoire du fait religieux a révélé en mai dernier qu’un responsable des ressources humaines sur trois a déjà été confronté à des problèmes dont les croyances religieuses étaient l’origine. On ne peut donc pas considérer cette problématique comme « marginale ».
Faut-il formuler une loi ?
Une proposition de l’UMP, le 6 juin, visant à instaurer une « neutralité religieuse » sur le lieu de travail a été rejetée par l’Assemblée nationale. D’après l’étude, il n’est pas nécessaire de faire une loi à l’encontre de cette problématique. En effet, la plupart des responsables de ressources humaines (55%), des dirigeants (75%) et des employés (50%) considèrent qu’elle serait inefficace, voire dommageable à pour l’entreprise, considérant que c’est à chaque entreprise d’adopter une politique adaptée, en accord avec le principe de laïcité.
Quels problèmes sont rencontrés ?
Les principaux problèmes rencontrés sont :
– Le refus de travailler avec une femme ou sous les ordres d’une femme
– Prise de pauses en-dehors des plages horaires dédiées
– Prière sur le lieu de travail ou signes religieux apparents, ce qui est contraire au principe de laïcité qui contraint tout citoyen Français à ne pas afficher ou pratiquer sa religion dans un lieu public (hors lieux de cultes). C’est donc illégal !
Perspectives d’évolution ?
Il est admis par la plupart des entreprises que ce problème prend des proportions jamais vues jusqu’alors. Pour l’instant, peu de cas amènent jusqu’à un conflit (6%) mais cette statistique risque bien d’augmenter dans les prochaines années, selon les professionnels des ressources humaines. Cette évolution est surprenante si l’on prend en compte que près de 70% des employés déclarent ne pas connaître, ou seulement en partie, la religion de leurs collègues.
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